La campagne autour de YuanYang

Yuanyang se
trouve au bord de la rivière Honghe dans le sud de la province
du Yunnan, en dessous du tropique du Cancer. Les deux monts qui se font
face à l’est et à l’ouest de ce district sont
recouverts de forêts denses. Les terres fertiles, les
précipitations abondantes et les nombreux cours d’eau
fournissent des conditions favorables au développement de
l’agriculture.

Les parcelles se répartissent sur des pentes assez raides ;
l’inclinaison allant de 15 à 75 degrés.
L’altitude est élevée : à certains endroits,
les rizières en terrasse s’étendent du fond de la
vallée jusqu’au flanc d’une montagne à plus
de 2 000 m d’altitude, soit l'altitude maximale à laquelle
peut pousser le riz.
A la fin de l’hiver, lorsque les rizières sont en eau et
que le riz n’a pas encore été repiqué, la
vue depuis un sommet est tout simplement merveilleuse. Les «
escaliers célestes » deviennent les « miroirs du
ciel ».

L’eau d’irrigation amenée du sommet des montagnes
circule dans des canalisations en bambou et se faufile entre les
levées qui servent de sentier aux
cultivateurs. Pas de haies, ni barrières, mais des bosquets
d’arbres derrière lesquels se cachent les villages des
Hani.
Une question demeure : d’où vient l’eau pour
l’irrigation des rizières et la consommation courante ?

Un dicton Hani dit que l’eau existe à tous les niveaux
d’une montagne. En général, les villages des Hani
sont adossés à des montagnes recouvertes de forêts
denses et font face à la vallée d’une
rivière.
Dans la vallée, la chaleur permet à l'eau de
s'évaporer en grande quantité. La vapeur
s’élève le long des versants et forme un brouillard
enveloppant les forêts à plus haute altitude. Entré
en contact avec les feuilles d’arbre relativement fraîches,
le brouillard s’y condense en gouttes d’eau. Puis, la chute
de ces gouttes d’eau donne naissance à des ruisseaux qui
coulent vers les villages à un niveau inférieur. Une
partie de ces eaux répond aux besoins quotidiens des villageois
et le reste alimente les rizières. Les vallées, les
champs en terrasse, les villages et les forêts forment un
écosystème équilibré qui se maintient
d’année en année.







